Le vampire n'a jamais autant été à la mode. Seulement tous ces films, livres, séries... nous font nous mélanger les pinceaux. Je n'ai pas la prétention de tout connaitre des vampires, mais grace à Internet (oh merveille des merveilles), je vais essayer de résumer au mieux ce grand mythe.

Les Origines du Vampire

Le terme "vampire" et apparu au début du 18ème siècle, mais l'idée d'un mort vivant suceur de sang pas des plus sociables est bien plus ancienne.

La Grèce antique avait son "Vrykolakas". Il était une sorte de zombie voué aux péchés. Seules les personnes qui avaient eu de "mauvaises" façons de vivre, c'est à dire qui ne respectaient pas les convenances de l'époque, ou des personnes dont la mort et l'inhumation n'a pas été "normales" (un suicide, une terre non consacrée, etc...), pouvaient se transformer en Vrykolakas. Ce monstre se nourrissait de sang mais aussi de la peur qu'il infligeait à ses victimes.

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Dans l'Empire romain on a eu "Lamia". Une nécrophage, reine des Succubes qui dévorent les fœtus et effrayent les enfants la nuit (charmant...).

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Juste pour rire (quoi que j'aime bien cette version), dans "Buffy contre les vampires" (et la encore vous êtes subjugués par ma grande culture), on raconte une histoire censée expliquer l'origine des vampires, la voila : Avant que les mortels peuplent ce monde, les démons y régnaient et en firent leur royaume. Cependant, lorsque les humains sont arrivés ils ont exterminé ces êtres du mal. Le dernier démon aurait alors mordu un humain qui serait devenu comme possédé, ayant son sang empoisonné. Il mordit d'autres humains afin de se nourrir et de propager sa race, celle du Vampire.

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Je ne vais pas vous faire toute une liste des mythes anciens qui ont mené au vampire car elle serait bien trop longue. Sachez en tout cas que notre cher Edward n'est qu'un "geek" face à toute cette populace démoniaque.

Mais voici quelques détails qui m'ont marquée car ils montrent la mentalité humaine qui a une tendance à se sentir persécutée.

Au Moyen Age, lorsqu'un homme mourrait, son cadavre pouvait attendre plusieurs jours, voire semaines avant d'être inhumé. Et, pour les grands scientifiques de cette époque, un corps qui après quelques jours n'avait pas encore pourri (j'espère que vous êtes à jeun) était un corps possédé, donc un vampire ! Alors mes chers amis, si l'envie vous prend de mourir, pensez à moisir... Vous me direz, une fois mort on est mort, alors quelle importance ce que les scientifiques vont penser. Le problème c'est que tout cela ne faisait que mettre de l'huile sur le feu et donc d'accroitre la peur. Un peu comme avec la chasse aux sorcières. Les "sorcières" de l'époque, et désolé de casser encore un mythe, n'étaient en fait que de pauvres femmes qu'on considèrerait maintenant comme ayant des problèmes mentaux ou même des maladies. Il n'était pas bon à l'époque d'être épileptique par exemple. Imaginez, vous faites votre marché quand soudain survient une crise d'épilepsie. C'est un coup à se réveiller sur un bucher... Alors que maintenant on appellera tout simplement le samu.

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Mais faisons un bond dans le temps afin d'arriver au moment où le terme de "vampire" a été formulé pour la première fois. On est alors au 18ème siècle en Europe de l'est, plus précisemment en Serbie, et lors du procès d'Arnold Paole le mot "vampir" est laché. Arnold Paole était un soldat autrichien mort en 1727 dans le village de Medvegia en Serbie, et l'on dit qu'il serait revenu après sa mort sous la forme d’un vampire. De son vivant, Paole prétendait avoir tué un vampire et était persuadé d’en porter la malédiction. Il est dit qu'un mois après sa mort, on l'aurait vu rôdant dans son village et qu’il aurait bu le sang de près de la moitié de la population. Paole et toutes ses victimes présumées furent exhumés et transpercés d’un pieu. On raconte aussi que lorsqu’on a ouvert son cercueil, son cadavre était intact, ses lèvres couvertes de sang et qu’il aurait poussé un hurlement horrible lorsqu’on lui a planté le pieu dans le cœur.

Encore une fois, on peut voir dans cette histoire une psychose de la population, et une volonté d'expliquer l'inexplicable. Les victimes (soit disant) de ce cher Paole avaient toutes les mêmes symptomes : anémie, grande fatigue, affaiblissement général, cauchemars… De nos jours, une personne qui souffre des mêmes symptomes ne se retrouvera en aucun cas à la pharmacie pour une dévampirisation. À l'époque, les épidémies étaient nombreuses, et les soins mineurs. La population des villages étant mal informée, elle esséyait de combler ses lacunes avec des superstitions.

Il y a eu d'autres histoires similaires à celle d'Arnold (tout de suite juste avec le prénom ça prend un sens beaucoup moins sérieux je trouve...).

Cependant, ce qui a donné toute son importance au vampire, c'est la Littérature. C'est elle qui a en quelque sorte crée le mythe. En 1748, apparait pour la première fois une hsitoire qui parle de vampire. Il s'agit d'un poème écrit par Heinrich August.

My dear young maiden clingeth
Unbending. fast and firm
To all the long-held teaching
Of a mother ever true;
As in vampires unmortal
Folk on the Theyse's portal
Heyduck-like do believe.
But my Christine thou dost dally,
And wilt my loving parry
Till I myself avenging
To a vampire's health a-drinking
Him toast in pale tockay.

And as softly thou art sleeping
To thee shall I come creeping
And thy life's blood drain away.
And so shalt thou be trembling
For thus shall I be kissing
And death's threshold thou' it be crossing
With fear, in my cold arms.
And last shall I thee question
Compared to such instruction
What are a mother's charms?

LE livre qui a montré le vampire aux yeux de tous reste "Dracula" de Bram Stoker, écrit en 1897. Il a crée une image du vampire toujours populaire de nos jours. Dracula est un monstre mais est aussi un rejeté de Dieu, une personne à craindre mais aussi à plaindre.

« Mais ce n'est pas une œuvre de haine. Le pauvre être qui a causé toute cette souffrance est le plus malheureux de tous. Songez quelle sera sa joie à lui aussi quand, son double malfaisant étant détruit, la meilleure part de lui-même survivra, son âme immortelle. Vous devez avoir pitié de lui aussi, sans que cela empêche vos mains de le faire disparaître de ce monde. »

— Bram Stoker, Dracula, chapitre 23.

Cette idée de double personnalité en phase à la torture est l'image même qu'on continu à se faire du vampire. On aime le détester. On éprouve une haine envers ce monstre, mais aussi une certaine empati vis à vis de sa situation. Cet être solitaire qui jamais ne connaitra la délivrance.

Anne Rice a été notre "Bram Stoker" moderne. Elle a grandement participé au mythe du vampire avec "Entretien avec un vampire" publié en 1974 et par la suite adapté en film (Tom Cruise et Brad Pitt en étant les stars).

Les dérives

Il y a vraiment beaucoup à dire sur les vampires, impossible de tout réunir dans un article. Il est tellement à la mode qu'un certain nombre de personnes ont décidé de créer une sorte de confrérie. Ils se font tailler des crocs, mettent des lentilles et boivent du sang (victimes consententes uniquement). Personnellement, ce genre de chose me fait rire, je trouve ça ridicule ! De plus, par moment ça peut dévier, avec de vraies victimes (à moins qu'il ne s'agisse pour le coup d'un vrai vampire, regardez cette vidéo).

Pour finir, voici un petit topo des vampires "modernes" que tout le monde connait

Vous remarquerez que le vampire doit être beau de nos jour. C'est fini Nosferatu, le monstre repoussant. Le vampire est devenu un symbole sexuel, de ce fait on doit le désirer, on doit être tiraillé face à lui, entre l'envie de fuir et celle de se jeter dans ses bras. Voici une sorte d'évolution du vampire dans le domaine "visuel".

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Enfin, on dit que le vampire traduit souvent un tabou ou un problème de société. Dans "Entretien avec un vampire" il serait alors question de l'homosexualité. En effet, Lestat décide de se trouver un compagnon pour partager une vie éternelle, en la personne de Louis. Et le trio Lestat, Louis et Claudia est vu comme un modèle d’homoparentalité avec une fille adoptive. Et bien sur, "Twilight" nous ouvre les portes d'une société où la sexualité n'est plus gérée et (selon Stephenie Meyer) doit l'être. Tout n'est que métaphore au bout du compte, le vampire est juste une façon détournée de parler de ce que nous vivons.

Les vampires...

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